Pourquoi s’emparer du sujet des aidants quand on travaille sa politique d’inclusion ?
- Hélène Raza

- 13 oct.
- 2 min de lecture
Difficile pour moi d’imaginer une politique RH d’inclusion sans aborder la question des salariés aidants !
Tout d’abord, en raison d’une réalité sociétale : aujourd’hui un salarié sur cinq aide régulièrement un proche malade, dépendant ou fragilisé par le grand âge. Cela représente 20% des effectifs !
Et aussi en raison du paradoxe actuel : la thématique reste peu abordée, voire taboue.
20% des effectifs et pourtant, ces personnes sont encore trop souvent invisibles et les entreprises ont encore du mal à s’emparer du sujet.
Plusieurs raisons à ce phénomène : Les aidants ont du mal à se reconnaître comme tels (« c’est normal d’aider mon proche »). De plus, faire entrer cette réalité personnelle sur son lieu de travail reste freinée par les peurs (d’être stigmatisé, freiné dans son évolution de carrière, etc) et l’absence d’espaces de parole libre (« cela ne relève que de ma vie perso »).
D’autres raisons s’ajoutent :
· les employeurs connaissent peu le sujet et ne savent donc pas comment s’en emparer
· les droits et aménagements légaux ne sont pas maîtrisés
· les managers manquent d’outils pour détecter et gérer ces situations
· les collègues ne savent pas comment aider à une bonne prise en considération des situations d’aidance par l’écosystème de l’entreprise
Pourtant, travailler le sujet des aidants permet de mener une politique d’inclusion responsable qui s’intègre parfaitement dans une démarche RSE :
· tenir compte de la réalité de l’évolution sociétale et de ses impacts sur les populations actives
· s’emparer d’un sujet qui permet de traiter les différentes diversités de manière transversales
· imaginer les éléments permettant de définir un équilibre vie pro/vie perso adapté aux réalités
Au-delà de la dimension RSE, maîtriser cet enjeu est aussi pragmatique :
· construire une politique d’inclusion des aidants renforce la marque employeur de l’entreprise et la rend attractive pour toutes les personnes concernées
· attirer et fidéliser des personnes qui disposent de compétences techniques et comportementales spécifiques (capacité d’organisation, de gestion de projets transverses, gestion d’équipes pluridisciplinaires, empathie, adaptabilité, efficacité, intelligence émotionnelle…)
· attirer et fidéliser des personnes pour qui les valeurs d’entraide et d’inclusion sont importantes
On retrouve donc tous les ingrédients d’une politique responsable à mettre en place !
Et vous, Est-ce une thématique que vous abordez ? Avez-vous déjà mis en place des dispositifs en lien avec l’inclusion des aidants ? Etes-vous confrontés à des freins spécifiques ?
Je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet ! (et il se pourrait même qu’Anne Malouli se joigne à notre échange pour apporter sa vision médico sociale complémentaire !)











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